COUP DE FOUDRE EN LOUISIANE
Romance contemporaine (un peu) érotique. Roman « own voice ».
Une touche d’érotisme, un brin de vengeance et beaucoup de recherche de soi.
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Faith et sa sœur Holly emménagent en Louisiane afin de rejoindre le petit ami de cette dernière. Faith soufrant d’une phobie sociale sévère espère que ce changement la conduira à se surpasser. Et la meilleure des raisons est cet homme, Ethan, qui viendra un jour proposer ses services pour diverses réparations dans leur maison.
Mais Ethan n’est pas tout à fait ce garçon adorable et serviable qu’il parait. Il compte se venger d’un terrible coup bas qui l’a mis K.O. par le passé. Et sa cible pourrait bien être Faith à moins qu’il n’ouvre les yeux à temps.
Mais est-ce vraiment le seul danger qui pèse sur les épaules de la jeune fille ?
EXTRAIT
CHAPITRE 2
Narration de Ethan
Inspiration musicale
Le carillon tinta lorsque je poussai la porte de la quincaillerie familiale. C’était le même depuis si longtemps que je pouvais reconnaître sa mélodie entre toutes, elle avait bercé mon enfance. D’après notre père, il l’avait installé à l’ouverture du magasin et il n’avait plus bougé depuis. Résistant courageusement à l’avancée du progrès et ces sonneries électroniques qui se déclenchent au moindre mouvement. De derrière le comptoir, Jeff me salua.
— Ethan ! Ça fait une paie !
— Salut ! J’ai besoin de matériel, c’est pour la plomberie de la vieille Marple. Justin est dans le coin ?
— Non, il est parti pour quelques jours.
— Chez sa pétasse de New York ?
— Du New Jersey, rectifia-t-il tout en adoptant un ton moralisateur. Tu es dur avec elle. Mais cette fois, il est parvenu à la convaincre de revenir avec lui. Elle va emménager ici, à Pineville.
— Sans déconner ? Il doit être fou de joie ce connard, fis-je tout en me dirigeant vers le rayon plomberie.
— Tu ne devrais pas penser comme ça. Lui ne te reproche rien, tu sais.
— Manquerait plus que ça, pouffai-je sans joie.
La nouvelle m’avait fait l’effet d’un coup de poing, mais je gardais une attitude désinvolte. Jeff me laissa tranquille lorsqu’un client passa la porte, je pus me relâcher à l’abri des rayons. Cela faisait plus de deux ans que j’attendais ça. Qu’il ose se fixer avec quelqu’un pour lui faire payer. Et cette fois, c’était sur le point de se faire. J’avais imaginé divers scénarios afin d’approcher cette pouffiasse, la séduire, la baiser et m’arranger pour que cela lui pète à la gueule. Deux ans que j’attendais ça, deux putains d’années.
Je revins au comptoir avec l’air détendu du gars qui au fond s’en fiche pas mal de qui son frère baise et y déposai une boite de joints ainsi qu’un robinet neuf.
— Tu me fais une petite facture s’il te plait ?
Tandis qu’il passait derrière la caisse, je poursuivis.
— Elle va vivre chez lui ?
— Non, il lui a trouvé une bicoque sur Lakeview street.
— Lakeview ? Celle de Mama Dania ?
— Oui. Ses enfants sont revenus il y a plusieurs mois pour la coller dans une maison de retraite. Les rats. Ils voulaient vendre la maison, mais ici personne n’a voulu l’acheter, tu penses bien. On l’aimait bien nous, Mama Dania. Elle a mis au monde la moitié des gosses de la ville. Alors, ils l’ont mise en location.
Inespéré ! Je connaissais bien la maison. Elle était délabrée, la vieille sage-femme ayant peu de moyens, j’allais y faire de petits travaux de temps en temps et tondre sa pelouse pour pas grand-chose. J’étais passé devant il y a quelques jours, l’état extérieur était à faire peur.
Je tenais une occasion en or pour mettre mon plan à exécution.