Ce Rp inspira le personnage du Docteur Gray, du roman éponyme.
Je suis né le 30/07/1991 à Cardiff (Pays de Galle).
On me décrit souvent comme étant à première vue discret , froid et ayant de légères tendances au cynisme et au perfectionniste dans le sens péjoratif du terme. Mais en me connaissant mieux, l’on me dit également franc, protecteur et rassurant.
La première fois que je me suis transformé, j’ai pris l’apparence d’un chat. Un bon gros chat d’environ 15 kilos, beige et de la famille des Felidae, Panthera leo pour être exact. En bref, un lionceau à l’époque. Maintenant, il n’est pas rare de me voir sous les traits d’un lion couleur sable mais à la crinière brune. Je suis un métamorphe « Solitaire » pour le moment. A l’heure où je vous parle, j’exerce le travail de Médecin urgentiste.
Vivre est la chose la plus rare du monde. La plupart des gens ne font qu’exister.
— Oscar Wilde
Est-ce que le grand amour existe ? Je n’en sais rien. A vous de me le dire ? Ma foi, quelle belle introduction pour un solitaire comme moi n’est ce pas ? Totalement aux antipodes. Mais il faut croire que mes parents pensaient que oui. Ou du moins durant un peu plus de six ans, ils y ont cru. Mon père était… comment dire… un homme assez particulier. D’apparence ordinaire, mais capable d’une chose qui l’était beaucoup moins. Oh j’imagine la tête de ma mère lorsqu’elle s’en rendit compte, mais malgré cela, ils firent face et elle tomba enceinte assez rapidement. Peut-être que son côté « animal » l’aura séduit. Ce sont des choses qu’un fils préfère ne pas savoir si vous voulez mon avis. Et je vins au monde un matin de juillet, sous le signe du lion, étrange coïncidence cela dit. Vous allez comprendre…
Toujours est-il que ce bel amour, cet acharnement à vouloir vivre ensemble malgré leur différence s’étiolèrent alors que je n’étais encore qu’un enfant. J’avais alors cinq ans, c’était un peu avant Noël que je vins à comprendre ce que signifiait le mot divorce et que j’allais être séparé de mon père. La peine, la frustration, ainsi que l’impuissance que je ressentis ce jour-là provoquèrent ma première transformation. Terrible. Terrifiante. Incompréhensible pour le gamin que j’étais. S’ils avaient espéré jusque là que je sois un enfant des plus communs, il fut évident que je ressemblais plus que tout à mon paternel et c’est lui qui, finalement, me garda à ses côtés. Sans doute afin de m’enseigner comment vivre avec cela, m’en sortir, me rendre plus fort aussi.
Nous vivions un peu en globe-trotter à travers les îles britanniques le temps que je m’habitue à ma nouvelle forme. Et nous en virent finalement à nous poser plusieurs années non loin de Londres ou nous avons pu nous rapprocher de quelques personnes de notre espèce, certains solitaires d’autres non et avons fait plus ou moins connaissance avec les membres d’une meute. Oui, une meute de loups-garou, quoi d’autre ? Ah ! Je ne vous ai pas dit ? Mon père et moi-même sommes des changelins, des métamorphes si vous préférez. De ces hommes capables de passer d’une forme à l’autre. Animale, entendons-nous bien. Et la mienne est celle d’un lion à la robe couleur sable, mais à la crinière plus sombre.
Oh je devrais sans doute m’estimer fier de pouvoir ainsi devenir cet animal que l’on dit être le roi, mais… à vrai dire non. Durant mon enfance, j’ai vécu cela comme une malédiction. Celle qui, pour moi, fit que ma mère se sépara de nous. Il me fallut du temps pour comprendre que même sans cela, c’était inévitable. Quant à mon adolescence, n’en parlons pas. Je me renfermais sur moi-même. C’est ce rapprochement avec les autres métas qui me sortit un peu de cette peur et du rejet de ce que j’étais. Jusqu’à m’en faire une raison, vivre avec et même arriver à l’accepter et me servir plus aisément de ce corps insolite.
Mais je ne comptais pas vivre de cette manière toute ma vie, je souhaitais depuis toujours être un gars ordinaire dans un monde qui lui, ne l’était déjà plus depuis que les vampires ne figuraient plus au panthéon des créatures imaginaires. Mis en lumière, si je puis oser cette métaphore, suscitant une brochette de sentiments des plus divers à leur propos, mais surtout, révélant de ce fait la probabilité que d’autres espèces que les humains existent bel et bien. Ce qui leur permit d’abord d’ouvrir les yeux sur l’existence des lycans et risquait ensuite de nous confondre. Nous, qui avions toujours jusque-là su demeurer discrets, comptant sur l’ignorance et l’anonymat. Sans compter que nous n’étions considérés par les vampires comme de succulents amuse-gueules, si je puis dire. Rien qui ne peut susciter l’envie de s’en faire des amis. Et à cette époque, souhaitant de cet anonymat justement, et visant bien haut sans doute, j’entrais à la Fac de médecine et n’en sortis que des années plus tard. Tentant toujours de me faire discret.
Au début de ce que l’on nommera « les années sanglantes », sept longues années de conflits féroces et meurtriers, la meute des loups prit pour décision de rejoindre l’Écosse suite à d’innombrables chamboulements concernant des affrontements entre vampires et lycans. Cette décision étant suivie par bien d‘autres meutes à travers le monde mais aussi des métas eux-même. Glasgow ressemblant sans doute dès lors au plus grand rassemblement de créatures surnaturelles de tous les temps (Woodstock y compris). Tandis qu’une sorte de dissension explosa l’année suivante entre les changelins de nos amis. Certains voulant rejoindre cette ville ainsi que leurs « cousins », laissant filer des rumeurs concernant une alliance possible pour laquelle j’avais la plus grande des méfiances. De cela, ce qui devait arriver arriva et de guerres en conflits, tant vampires que changeurs furent déclarés hors-la-loi par les autorités humaines. Des scissions de faisant dès lors entre ces derniers, confrontant pro-vampires et pro-lycans à présent. Dans le chaos le plus total.
Mais il faudra tout de même encore cinq années afin que loups et métas ne se confondent tout à fait en une meute mixte. Mon père fut de ceux qui quittèrent enfin l’Angleterre afin de rejoindre cette intégration. Et ce, malgré mes tentatives de l’en convaincre du contraire.
Nous gardions le contact bien que difficilement et je suivais de loin, tant les guerres que les atrocités qui en découlaient là-bas. Me retenant de plus en plus difficilement afin de ne pas finalement quitter cette vie que je souhaitais et de l’y rejoindre, ne pas le laisser mener ces combats seul plutôt que de me cacher derrière les murs blancs d’un hôpital.
Jusqu’à ce que je craignais n’arrive et qu’au final, plus aucune nouvelle de mon père ne me parvint. Je me doutais de ce qui avait pu arriver, difficile d’éviter les échos par la presse et tout autre moyen de communication de tous ces morts, encore une fois.
To be continued …
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