Navrée pour le terme en anglais, je n’ai pas encore trouvé de terme officiel en français. On pourrait le traduire par “voix personnelle”, mais de quoi cela parle ?
“Own voices” prend sa source d’un hastag créé par Corinne Duyvis, auteur de littérature pour jeunes adultes. Le critère numéro un de ce genre de roman est que le personnage principal (ou l’un de ceux-ci) fait partie d’un groupe de personnes qui peut apparaître comme marginalisé (pas évident de trouver un terme qui n’aurait pas tendance à choquer, j’espère que vous comprendrez). ET que l’auteur le soit lui aussi.
En gros, l’auteur relate des faits qu’il connaît très bien puisqu’il les vit.
Par exemple, un auteur atteint du spectre de l’autisme dont l’héroïne est autiste. Ou phobique sociale, bipolaire, LGBT+, etc.
Enfin, vous avez compris, l’auteur relate sa propre expérience, sa propre voix. Il ne l’imagine pas, il ne se met pas à la place de ses personnages, il ressent ce que vit son héros. L’auteur sait de quoi il parle.
Quelques exemples :
- Tortues à l’infini de John Green (auteur de Nos étoiles contraires), dont l’héroïne souffre de troubles compulsifs du comportement (tout comme l’auteur).
- Celle dont j’ai toujours rêvé de Meredith Russo, où l’héroïne ainsi que l’auteur sont transsexuelles.
- Coup de foudre en Louisiane d’une certaine Gaëlle Laurier, dont l’héroïne et l’auteur sont phobiques sociales.