Game of trône. GOT pour les intimes. La série que je n’ai jamais regardé pour ceux qui pensent vraiment qu’il s’agit d’une preuve de bon gout (sans rancune j’espère). Bref. Depuis la diffusion de la dernière saison, on peut dire qu’on en parle. De mon côté, je ne me suis pas vraiment jeté dessus dès la parution tout en appréciant cette série (la présence des dragons y a beaucoup contribué).
J’aime surtout la richesse de l’histoire, ses détails (et il y en a !), ses théories. Pour ce qui est des intrigues, je me suis emmêlé les pinceaux. C’est pour cette raison que j’ai (re) visionné la totalité une seconde fois.
J’ai remarqué l’affluence énorme d’émissions à son propos sur Youtube, notamment suite à la diffusion des deux derniers épisodes de la saison 8 (la dernière donc). Tout le monde avait son mot à dire, ses théories, ses analyses, ses coups de gueule. Il y en a même un qui a fait une émission à chaud spéciale à 5 heures du matin après la diffusion (le temps de filmer, monter), un autre qui malgré qu’il était en vacance s’est débrouillé pour envoyer son avis malgré une connexion pas top. C’est fou non ?
Première constatation, il y a eu des tas de déçus et alors que moi aussi, je meurs d’impatience de pouvoir en dire ce que j’en pense, je me freine, me disant que je vais peut-être raconter des âneries, confondre, me tromper, etc.
Et c’est en visualisant une énième vidéo que je me suis décidée. Même moi j’ai décelé des tas d’âneries dans leur propos, la faiblesse de leur connaissance au sujet de la série, un peu comme s’ils ne l’avaient pas vue, mais qu’on leur avait raconté la veille au diner. Pourtant ils faisaient très pros, façon journaliste d’investigation avec leur micro à main, leur invité en insertion vidéo qui va tout nous dire. À côté de cela, tout un tas d’amateurs m’en a appris beaucoup plus et sans commettre d’erreur.
Comme quoi je constate que les passionnés font mieux les choses que les (soi-disant) professionnels, encore une fois.
Revenons à nos dragons (parce qu’il n’y a plus de moutons, ils les ont tous mangé).
Tout d’abord la déception palpable auprès de certains fans.
Premièrement s’ils sont fans, je me demande en quoi ils sont déçus, mais soit. L’homme est fait pour se plaindre, des exemples concrets partout sur les réseaux sociaux sont à votre disposition. Moi la première, la preuve je me plains de ceux qui se plaignent.
J’ai un truc à dire sur GOT, un truc sincère. Si j’étais George R.R. Martin, à chaque fois que j’aurais vu le générique, entendu la musique, j’aurais eu une érection de fou ! (pardon pour la vulgarité). Parce que ce qu’il a pondu là, c’est juste pfiou ! Énorme ! J’avais les poils dressés à chaque générique.
C’est clair que si j’avais écrit Game of throne, vous auriez eu droit à Jon et Daenerys sur le trône tous les deux dans le meilleur des mondes. Et Arya morte, ne me demandez pas pourquoi je n’aime pas Arya. Ou mieux ! Tyrion roi ! J’adore Tyrion, voilà, c’est dit.
Alors j’ai entendu pas mal de choses là-dessus et notamment sur la raison pour laquelle la série a commencé à décevoir (donc même si j’adhère à cette théorie, elle n’est pas tout à fait de moi seule 😉). En top 1, il y a la dernière saison trop vite menée. Mais vous savez ce qui a énormément fait changer les choses ? Et là c’est l’auteur qui parle. La façon dont le scénario a été écrit.
Selon des théoriciens de la littérature, il y aurait deux types de processus d’écriture.
Structurel (plotters)
Exemple : J.K. Rowling.
Ceux qui rédigent un plan précis de a à z construisant ainsi une intrigue (ou plusieurs) en béton armé (par exemple, Harry Potter). En général, on peut dire que l’intrigue prime et que les personnages sont embarqués dans cette intrigue.
Le risque est qu’ils peuvent s’avérer « fade » par moment.
Scritpural (pantsers)
Exemple : Stephen King, G.R.R. Martin.
Ce processus marche au feeling. L’auteur crée ses personnages et les laisse vivre, ne révélant l’histoire que selon leur personnalité et leur façon de penser.
Cela me rappelle le jeu de rôle dans lequel on crée d’abord son perso pour ensuite le faire évoluer. Souvent des auteurs vous avoueront que leur personnage leur échappe et fait ce qu’il veut. Vous l’aurez compris, cette façon de faire, inversement à la précédente peut voir apparaitre une intrigue plus bancale ou les personnages (mieux construits) peuvent s’enliser.
Tout cela mis à plat revenons à GOT. Qui, en cours de route, est passé d’une écriture basée sur le scriptural au structurel. Ce qui a donné cette impression que les personnages, au bout d’un moment ont un peu fait porte nawak. Ou alors ont évolué trop vite. Daenerys qui pète un boulon, Jon qui tourne en boucle, Tyrion qui conseille subitement comme un bras cassé. Ils voulaient arriver à une fin précise et ont alors tout balancé pour y parvenir ne privilégiant plus le côté spontané de leur héros.
Mais j’ai tout de même kiffé de ouf !
Si je ne suis pas la seule, faites vous connaître 🙂