DOCTEUR GRAY
Roman fantastique contemporain.
Une guerre dans les rues de Londres, un maître vampire mégalo, une jeune femme séquestrée, des combats sanglants, un homme qui se bat contre les assoiffés et contre lui-même, c’est Docteur Gray.
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Alexander Gray est un docteur urgentiste travaillant au sein d‘un hôpital londonien. Professionnel, froid, protecteur. Que se cache derrière cette façade de glace ?
Une blessure ? Des regrets ? Un secret inavouable ?
Plus lourd que ce qu’un humain normal pourrait porter ? Pourquoi semble-t-il savoir ce qui se trame à propos des agressions sanglantes dans les rues de Londres ?
Et aussi, pourquoi prendre ses jours de pause uniquement au moment de la pleine lune ?
EXTRAIT
Prologue
Narration Dr Alexander Gray.
Inspiration musicale
C’était une nuit de pleine lune durant laquelle une pluie typiquement londonienne nous tombait dessus, et ce depuis des jours. Tant mieux. Ma proie ne pourrait percevoir mon odeur. Je jetai ma cigarette dans le caniveau, elle fut rapidement emportée vers une bouche d’égout tandis que je refermai la portière de ma voiture sans bruit. Je frissonnai, relevai mon col tout en sachant que d’ici à quelques minutes, je devrais certainement me séparer de ma veste et du reste. Il faisait froid, il pleuvait des cordes, fait chier.
Le voilà. Il devait être en chasse et crevant de faim vu son attitude, à deux doigts de se mettre à fouiller les poubelles. Quelle serait sa prochaine victime ? Un sans domicile fixe ? Un ivrogne traînant entre deux bars ? Un père de famille travaillant tard ? Lorsque c’était pour s’attaquer à de pauvres types, ils faisaient les fiers, mais face à moi ce serait une autre chanson.
Ils frappaient au hasard, pas moi. Je le traquais depuis quelques jours, m’assurant qu’il s’agissait de l’un de ceux n’hésitant pas à tuer, il allait payer. Cette nuit serait sa dernière.
Il s’engagea dans un cul-de-sac situé entre deux commerces et j’entendis la voix étouffée de fatigue d’un gars se plaignant qu’on le réveille. J’ôtai ma veste, la jetai sur le siège passager par la vitre laissée ouverte, scrutai les environs avant de me foutre à poil, ne gardant qu’un slip qui ne ferait pas de vieux os. Levé de rideau.
Un bruit de déchirement, une douleur intense et fugace plus tard, j’approchai de l’entrée de la ruelle.
— Qu’est-ce que vous voulez ! Fichez-moi la paix ! hurla le bonhomme. Putain qu’est-ce que c’est que ça ! Qu’est-ce que vous êtes ?
Il avait dû s’apercevoir de la nature réelle de son agresseur et pisser dans son froc. Ça ne changerait pas grand-chose au parfum subtil de l’endroit. Je grognai afin qu’il se rende compte de ma présence, ma proie lâcha la sienne, la lançant vers un tas de sacs poubelles et se tourna vers moi.
Il me toisa un instant, surpris de voir une immense bestiole à quatre pattes dans mon genre en plein cœur de la capitale. Celui-là ne semblait pas être au courant qu’il ne se trouvait plus en haut de la chaîne alimentaire et n’allait pas tarder à savoir à quel point il avait raison. Tous crocs dehors, je bondis.
Accompagnez Alexander Gray dans sa traque à travers Londres (dézippez et ouvrez ce fichier dans Google Earth).